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J’ai demandé à ChatGPT de lire Sepulveda, Twain et Flaiano, et le résultat a été plutôt critique !

Par Julien , le mai 31, 2025 à 12:29 , mis à jour le juin 2, 2025 - 8 minutes de lecture
J'ai demandé à ChatGPT de lire Sepulveda, Twain et Flaiano, et le résultat a été plutôt critique !
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La percée fulgurante de l’intelligence artificielle dans le monde littéraire suscite de nombreuses interrogations. Les algorithmes tels que ChatGPT, mais aussi ses concurrents comme Claude.ai, se voient confier des œuvres allant des classiques aux créations contemporaines. Cependant, après avoir soumis les récits de grands auteurs comme Mark Twain, Ennio Flaiano et Luis Sepúlveda à ces intelligences artificielles, le verdict n’a pas été reluisant. Cet article explore la réaction des IA face à ces chefs-d’œuvre littéraires, hérissant le concept même de «critique littéraire» dans un monde où les machines commencent à avoir leur mot à dire.

Les résultats fracassants des analyses de ChatGPT et Claude.ai

Dans le cadre d’une analyse expérimentale, plusieurs récits de ces auteurs prestigieux ont été présentés à ChatGPT et à Claude.ai sans mentionner leur origine. L’objectif était d’évaluer la réaction des intelligences artificielles, agissant comme juges d’un texte construit par un humain. Les résultats ont été étonnants, voire déroutants.

Pour commencer, le récit «Le journal d’Eva» de Mark Twain a été analysé. Mark Twain est connu pour son humour mordant et son ironie fine, ancrés dans une prose riche. Cependant, l’intelligence artificielle n’a pas su en saisir la quintessence. Claude.ai a qualifié le récit de «monologue intérieur excessif», critiquant son rythme soi-disant contemplatif et son manque de tension narrative. L’IA a pensé que Eva, le personnage principal, était narcissique et autoreférentiel, faisant ainsi fi des nuances de l’œuvre.

Similairement, le texte «Un Martien à Rome» d’Ennio Flaiano a suscité des critiques similaires. ChatGPT a rebondi en suggérant que ce récit manquait de fond, le qualifiant d’«exercice de style» et non d’un véritable récit. Les personnages n’étaient pas jugés assez actifs; on leur reprochait d’être des témoins passifs au lieu d’acteurs dynamiques, ce qui, selon l’IA, réduisait considérablement l’intérêt du lecteur. Cette réaction témoigne du fossé qui existe entre la sensibilité humaine et les algorithmes, incapables d’appréhender l’humour décalé et la profondeur des récits.

  • Exemples de critiques des récits :
  • «Le journal d’Eva» : monologue intérieur excessif
  • «Un Martien à Rome» : pas de véritable intrigue

Ce que les IA ne parviennent pas à comprendre

Une des implications les plus frappantes de ces critiques réside dans l’incapacité des intelligences artificielles à saisir les sous-entendus, l’ironie et la profondeur psychologique que ces écrivains irréfutables insufflent dans leurs œuvres. En effet, des auteurs comme Twain et Flaiano se distinguent non seulement par leurs intrigues, mais aussi par un style inimitable et une profondeur émotionnelle que les machines ont du mal à analyser

Ce problème est d’autant plus évident lorsque l’on aborde des récits comme «L’ombre de ce que nous étions» de Luis Sepúlveda. L’IA a d’abord commencé par complimenter la puissance de l’œuvre, avant d’émettre des suggestions précises pour améliorer la fluidité et la clarté de l’écriture. Des phrases longues, des interruptions qui perturbent le rythme… tout cela relevait d’un superficiel exercice de réécriture plus que d’une véritable appréciation littéraire. Les critiques concernant la «clarté» de l’écriture montrent non seulement un manque de compréhension des nuances stylistiques, mais aussi une certaine rigidité intellectuelle.

Il est crucial de noter que ces analyses ne se contentent pas de juger des mots. Elles révèlent un manque d’empathie et de compréhension du contexte culturelle et historique. Comme l’affirme d’ailleurs un article de Tutos Bard, où il est dit que l’IA peut manquer des références autres que celles basées sur la logique et l’efficacité.

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L’impact de la réputation sur la qualité de la critique des IA

L'impact de la réputation sur la qualité de la critique des IA

Un des aspects les plus intéressants de cette expérience se trouve dans la disparité de jugements en fonction de la notoriété des auteurs. Lorsque les algorithmes ont été informés que les récits provenant de Twain et Flaiano étaient, en fait, des œuvres d’autres écrivains, leur appréciation s’est radicalement modifiée.

En effet, lorsqu’il a été révélé que «Un cœur simple» de Gustave Flaubert était un classique de la littérature française, ChatGPT s’est empressé de louer le texte, le qualifiant de «maîtrise de la littérature réaliste». Cette élévation contrastait fortement avec les jugements sans fard portés sur les récits précédents, accusés de manquer d’originalité. Cela met en lumière un phénomène troublant : les IA semblent juger les œuvres en partie sur la réputation de leurs auteurs, et non sur leur contenu intrinsèque.

  • Exemples d’impact de la réputation d’un auteur sur la critique IA :
  • Flaubert : considéré comme une référence, le texte est acclamé
  • Twain et Flaiano : œuvres jugées non aussi louables à première vue

Il en résulte des réflexions profondes sur la subjectivité inhérente à la critique littéraire. Si des machines dotées de grandes bases de données peuvent fournir des analyses structurées, elles resteront toujours limitées par leurs algorithmes. Les regards astucieux et critiques que des humains peuvent porter sur une œuvre littéraire sont inaccessibles aux machines. Cela suggère qu’il est peut-être imprudent d’accorder trop de foi à ces nouvelles technologies en matière de critiques littéraires. Au lieu de cela, ces outils devraient plutôt être vus comme des assistants dans la recherche d’informations ou d’analyses contextuelles, plutôt que comme des arbitres du goût littéraire.

Le rôle des IA dans la créativité littéraire contemporaine

En 2025, l’interaction entre l’intelligence artificielle et la littérature soulève des questions sur le rôle que ces technologies peuvent jouer. Les écrivains modernes, appelés à s’adapter dans ce monde numérique, se retrouvent à jongler entre tradition et modernité. Si l’IA a ses limites, il reste à voir comment elle peut être intégrée dans un processus de création fluide et efficace.

Les écrivains d’aujourd’hui utilisent parfois des outils d’IA pour générer des idées, explorer des structures narratives ou même peaufiner le langage. Par exemple, des applications comme ChatGPT peuvent suggérer des modifications grammaticales ou stylistiques, mais la créativité véritable réside toujours chez l’auteur. Bien que certaines plateformes commencent à apporter une approche assistée à la créativité, il est évident que l’homme doit toujours garder le contrôle sur le processus créatif.

Les écrivains contemporains émergent avec une conscience accrue de l’importance de la voix unique qui leur est propre. Un article du Tutos Bard souligne que les écrivains doivent apprendre à s’affirmer et à se démarquer, surtout dans un domaine où les opinions peuvent être facilement influencées par les algorithmes.

  • Raisons pour lesquelles l’IA peut être un bon complément à la création :
  • Proposition d’idées nouvelles
  • Aide à la révision et à la structure
  • Exploration de styles différents

Les écrivains doivent donc apprendre à tirer parti de cette nouvelle technologie tout en conservant leur essence. La collaboration avec une IA doit servir à enrichir, et non à remplacer la créativité individuelle. En ce sens, cette coopération possible entre IA et écrivains peut générer des œuvres fascinantes, tout en préservant l’humain au cœur du processus créatif.

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Les frontières de l’IA : une remise en question nécessaire

Les frontières de l'IA : une remise en question nécessaire

Alors que l’intelligence artificielle continue d’évoluer à une vitesse fulgurante, il est important de se demander quelles limites doivent être fixées afin de préserver le sens critique et l’intégrité littéraire. Les algorithmes peuvent offrir une analyse standardisée, mais la subjectivité humaine est un aspect essentiel de la lecture et de l’évaluation littéraire.

Les critiques émises par les intelligences artificielles doivent donc être prises avec prudence. Les résultats négatifs lors de l’analyse d’œuvres littéraires doivent amener à réfléchir sur la façon dont les IA sont alimentées par des données, souvent biaisées ou restreintes aux critères établis par des humains. Une étude de Tutos Bard indique que les adolescents ou d’autres personnes en recherche de conseils de vie ne devraient pas s’appuyer uniquement sur ces décisions prises par des algorithmes.

Il convient également de considérer l’impact psychologique potentiel sur les écrivains et les créateurs. Les critiques acerbes formulées par les intelligences artificielles, lorsqu’elles croient que le texte provient d’un auteur débutant, risquent d’entamer la confiance en soi des créateurs. Cela n’est pas à prendre à la légère, et une législation doit peut-être voir le jour pour définir clairement l’usage de ces technologies dans le monde artistique.

  • Considérations éthiques concernant les IA en critique littéraire :
  • Ne pas accorder une trop grande crédibilité à l’IA
  • Risques psychologiques pour les nouveaux écrivains
  • Nécessité de baliser leur utilisation

En ce sens, un dialogue public est inévitable, tant pour mieux comprendre les capacités de ces systèmes que pour garantir que la voix humaine reste à l’avant-garde de l’évaluation littéraire. Les enjeux sont cruciaux et méritent d’être discutés, tout comme la forme que doit prendre la littérature de demain à l’ère numérique.

Julien

Je suis Administrateur Réseaux et Systèmes dans un grand groupe Français. Je suis passionné par l'informatique, les cryptomonnaies, le seo et l'intelligence artificielle.

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