Les tarifs de Trump analysés à la manière de ChatGPT : la Maison Blanche dément, mais la méthode est quasi identique

Alors que l’arène politique mondiale observe avec attention l’annonce récente des nouveaux tarifs douaniers établis par l’administration Trump, une question intrigante se pose. Les montants, variant de 10% à 34% en fonction des pays, semblent suivre une méthodologie qui soulève de nombreuses interrogations. Ce qui intrigue le plus, c’est la possibilité que cette méthode soit teintée par l’intelligence artificielle, notamment ChatGPT. En effet, des analyses font état d’une similitude troublante entre les chiffres avancés par Trump et les calculs proposés par des chatbots, laissant la place à des spéculations sur l’influence potentielle de l’IA dans les décisions tarifaires américaines. Dans ce contexte, la Maison Blanche, tout en démentant une telle connexion, ne peut ignorait la résonance de ces accusations au sein de l’opinion publique.

Tarifs douaniers de Trump : l’offensive commerciale de Mar-a-Lago

Le 2 avril 2025, dans le cadre d’une annonce marquante réalisée depuis le Jardin des Roses de la Maison Blanche, Trump a dévoilé un programme de tarifs douaniers ambitieux. Ce programme comprend des taux de taxation variant de 10% à 34% appliqués à divers pays, notamment la Chine, l’Union européenne, Taiwan, et d’autres nations. Cette approche vise à répondre à des préoccupations de « sac à dos économique » que les États-Unis semblent endurer face à l’importation de biens de ces régions. Les chiffres fournis ont immédiatement suscité un débat chez les analystes, qui se sont interrogés sur leur validité et leur provenance.

Les montants avancés ne sont pas seulement de simples valeurs; ils sont le reflet d’une stratégie économique plus large. Les résultats d’une analyse préliminaire ont montré que les calculs de la Maison Blanche peuvent être résumés par une simple formule : le déficit commercial total divisé par les importations en provenance des États-Unis, suivi d’une réduction de moitié de ce chiffre. Par exemple, pour le cas de l’Union européenne, le déficit de 235,6 milliards de dollars combiné aux 605,8 milliards d’importations donne un ratio de 0,39, soit 39%. Après avoir été réduit de moitié, cela devient environ 20%, correspondant exactement au tarif appliqué par Trump.

Méthodologie de calcul des tarifs

Le raisonnement exposé par Trump s’appuie sur un mécanisme économique qui, à première vue, semble simple à comprendre. Cependant, les implications sont bien plus complexes, tant sur le plan économique que politique.

• Évaluation du déficit commercial : L’administration commence par évaluer le déficit commercial avec chaque pays.
• Calcul des importations : Les importations en provenance des États-Unis sont prises en compte pour établir un rapport.
• Application de la formule : Le résultat est ensuite divisé par deux pour déterminer le tarif final.

Ce modèle a été mis à l’épreuve par plusieurs journalistes économiques, notamment le journaliste James Surowiecki, qui a souligné que la méthode semble calquée sur des suggestions données par des outils d’IA comme ChatGPT. Selon une enquête de Le Grand Continent, cette similitude soulève des questions sur la façon dont les décisions économiques sont prises au sommet de l’État américain.

Critiques et débats autour des décisions tarifaires

Les répercussions de ces nouveaux tarifs douaniers vont bien au-delà des simples chiffres. Les critiques se multiplient, mettant en avant les effets négatifs potentiels de ces décisions sur l’économie mondiale. En effet, plusieurs économistes et analystes s’inquiètent des conséquences à long terme des tarifs élevés, notamment sur l’inflation, les prix des biens essentiels et les relations commerciales entre les nations.

Les voix critiques estiment que cette méthode peut engendrer des représailles de la part des pays affectés, suscitant ainsi un cycle négatif de tensions commerciales. La question qui se pose alors est de savoir dans quelle mesure une approche aussi directe — où un tarif élevé est imposé sans une étude approfondie des conséquences — peut être justifiée sur le long terme.

Interrogations autour de l’usage de l’intelligence artificielle

À la lumière des accusations portées contre l’administration Trump, plusieurs sceptiques se demandent si cette démarche témoigne d’une dépendance potentielle à des outils d’intelligence artificielle. Étant donné que des chatbots tels que ChatGPT ont fourni des résultats similaires en suggérant des formules quasi identiques, cela ne fait qu’alimenter les doutes. Même si la Maison Blanche a publiquement démenti avoir utilisé des outils d’IA pour élaborer ses politiques, la coïncidence soulève des questions essentielles sur la manière dont les données sont analysées et traitées dans le cadre de la politique commerciale. Cette utilisation d’outils automatiques pourrait en effet justifier une approche plus systématique de l’assemblage des décisions tarifaires.

Une réponse surprenante de la Maison Blanche

Dans ce contexte d’incertitude, la réaction de la Maison Blanche a été de démentir catégoriquement les allégations selon lesquelles l’administration aurait eu recours à ChatGPT ou d’autres formes d’intelligence artificielle pour établir les nouveaux tarifs douaniers. Cependant, certains experts opinent que le choix d’inclure même des pays sans production significative, comme des micro-États, dans la liste des États soumis à des tarifs, apparaît comme une tactique de manipulation tarifaire. Cela soulève des inquiétudes quant à une possible « automatisation » dans la prise de décisions économiques, où des algorithmes pourraient jouer un rôle dans la phase préliminaire de développement de ces taux.

Expériences conduites avec ChatGPT

Une enquête menée par plusieurs rédactions, dont Capital, a montré que des tests avec ChatGPT ont produit des résultats affolants de similitude avec ceux présentés par l’administration Trump. Les réponses fournies par les chatbots fournissaient une rationalisation des tarifs qui semblait presque prémonitoire. De plus, ces chatbots soulevaient des avertissements sur des effets collatéraux tels que l’augmentation des prix, les représailles éventuelles et les impacts sur les exportations.

• Augmentation des prix : Les consommateurs pourraient faire face à une hausse des prix sur divers biens de consommation.
• Représailles commerciales : Les pays affectés pourraient réagir en imposant leurs propres droits de douane.
• Ralentissement des exportations : Les exportateurs américains pourraient rencontrer des difficultés dans leurs transactions internationales.

Ces conséquences potentielles ouvrent un débat large à la fois sur l’éthique de l’utilisation d’outils d’intelligence artificielle dans le cadre de décisions politiques, mais également sur la viabilité des politiques tarifaires instantanées et leur impact sur l’économie nationale.

L’avenir des politiques tarifaires américaines

Face à un paysage international toujours plus complexe, il devient impératif d’explorer comment ces politiques tarifaires pourraient évoluer. Les questions soulevées ne se limitent pas à la simple méthode de calcul, mais touchent également au fondement même des relations commerciales à l’échelle mondiale. L’approche de Trump, qui tente de redresser un soi-disant déséquilibre commercial, doit être examinée à la lumière des enjeux économiques interconnectés.

Dans ce cadre, il pourrait être essentiel de revoir non seulement les formules tarifaires, mais aussi la manière dont les décisions commerciales sont prises à l’avenir. Cela pourrait également amener les États-Unis à adopter de nouvelles stratégies qui tiennent compte des implications globales des choix tarifaires. Finalement, alors que les débats se poursuivent, une vigilance constante est nécessaire pour s’assurer que les décisions politiques soient fondées sur des méthodes rigoureuses et des analyses approfondies, plutôt que sur des approximations résultant d’une assise algorithmique.